Contrôle du stimulus
Cette technique a largement fait ses preuves dans de nombreuses études cliniques. Les bases théoriques du contrôle du stimulus se trouvent dans la théorie du conditionnement classique.
L’hypothèse repose sur le fait que les insomniaques ont développé une association négative entre, d’une part, l’environnement ou les situations habituellement propices au sommeil et, d’autre part, la difficulté à s’endormir ou à rester endormi.
Au fil du temps, le stimulus "lit - chambre à coucher" provoque une réponse conditionnée d’éveil, indépendamment des facteurs, des stresseurs spécifiques ayant entraîné l’épisode initial d’insomnie.
Il y aurait donc chez l’insomniaque un contrôle inadéquat des conditions facilitant le sommeil.
L’insomniaque s’entoure de stimulations (lecture, radio, télévision) au moment de se mettre au lit ce qui entraîne une excitation psychologique qui retarde voire empêche l’endormissement.
Ces stimulations peuvent également être endogènes comme la rumination des problèmes au lit.
Il y a donc chez l’insomniaque une perte du schéma stimulus-réponse : coucher-sommeil au profit du développement d'une association négative entre les situations habituellement favorables au sommeil, l'environnement, et la difficulté à dormir.
Le contrôle du stimulus est destiné à interrompre l’association conditionnée entre l’environnement « chambre à coucher » et les épisodes d’éveils interférant avec le sommeil.
Ce contrôle est atteint par un travail de contre-conditionnement qui permet au stimulus « chambre à coucher » de redevenir un signal pour le sommeil.